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  • Les differences entre les materiaux modernes et anciens

    Préambule

    Les matériaux nouveaux ont permis une évolution des styles, des formes, du revêtement des sièges mais aussi ont radicalement changé la forme et le design des sièges qui ont pu être modifiés grâce à ces produits qui permettent d'obtenir des lignes bien différentes de celles que nous avons connues. L'évolution dans les sièges, qui est due tout particulièrement à l'arrivée sur le marché de matériaux nouveaux comme les mousses.

    Sur le plan industriel le prix de revient peut être considérablement abaissé après l'établissement de gabarits permettant d'exécuter une série. En outre le professionnel n'a plus à chercher les ressorts les mieux appropriés au guindage et le nombre de points pour le piquage de la garniture.

    Par contre les problèmes que l'on rencontre se situent au niveau de la couverture et de la recherche de la bonne valeur des densités pour obtenir le meilleur confort et une durée de vie inferieure des assises qui supportent moins facilement une utilisation que les matériaux classiques qui traditionnellement sont fait pour durer plusieurs années.


    Il est évident que parmi tous ces produits, bon nombre ont déjà fait leurs preuves et il est possible de marier les matériaux modernes et les matériaux classiques. Rien ne s'oppose à tirer le meilleur rendement des uns et des autres.Pour autant un siège ancien ne serait être restauré avec des matériaux modernes sous peine de voir sa valeur réduite à néant !

    La mousse de latex

    D’origine naturelle (sève d’hévéa) ou synthétique, le latex est résistant et pratiquement indéformable d’une densité allant de 54Kg/m3 à 83Kg/m3, offrant un confort progressif, souple à l’accueil ferme en profondeur.
    Il est perforé ou alvéolé et doté de zones de conforts différencies allant de 3 à 7 zones.
    La première mousse ayant fait son apparition sur le marché est le latex naturel. A l'origine elle était extraite de la gomme à caoutchouc que produit l'hévéa (Hevea brasiliensis est une espèce d'arbres, du genre Hevea, famille des Euphorbiaceae). L'hevea brasiliensis ( l'arbre à caoutchouc) reste la source de pratiquement toute la production de caoutchouc du monde. La coupe de l'écorce de cet arbre relâche le latex qui est alors recueilli, est conservé, et est stabilisé. Le latex est localisé dans l'écorce intérieure de l'arbre et de flux dans les vaisseaux de l'arbre.

    Hevea brasiliensis

    En 1929, la société Dunlopillo (à l'époque Dunlop Rubber Company) inventa la mousse de latex. Le procédé original nommé 'Dunlop' ou procédé ' Standard' est de nos jours utilisé couramment par les fabricants dans le monde entier. Ce procédé a été grandement amélioré dans les années 1950, c'est le procédé Talalay (nommé d'après ses concepteurs). Peu de fabricants au monde utilisent !e procédé Talalay qui produit une mousse latex de qualité supérieure mais d'un prix de revient plus important.

    Classiquement la mousse de latex s'obtient un peu comme l'on ferait un gâteau :un mélange de latex naturel et de latex synthétique comprenant les additifs nécessaires (agent de vulcanisation, solidifiant et antioxydant) est moussé mécaniquement à l'aide de savon et d'air, puis disposée dans un moule pour la vulcaniser à chaud, Le processus de production Talalay se déroule en 7 étapes: remplissage, vide, congélation, gel, pré-vulcanisation, lavage et post-vulcanisation. On est amené à choisir parmi différentes productions car pour abaisser le prix de revient il est proposé des produits de remplacement obtenus par l'utilisation de produits tels que les sels de chaux incorporés à la cuisson ce qui en diminue la qualité. Malheureusement la mousse ainsi obtenue vieillit très mal, elle se désagrège rapidement en se réduisant en poussière. La mousse se dessèche progressivement tout en durcissant et ceci commence par les arêtes et le dessous. De plus ces mousses demandent à ne pas être dans un environnement trop sec. On observe parfois le phénomène inverse et l'on constate que le latex devient poisseux et mou (c'est un latex pur). Pour conclure, c'est le procédé qui est le facteur décisif important et non pas le contenu en caoutchouc naturel.


    L'épaisseur des plaques varie et leur présentation se trouve sous deux formes :
    - de 1 à 3 cm : les plaques sont en gomme pleine,
    - de 3 à 10 cm : les plaques sont alvéolées

    Ces alvéoles sont placées en quinconce mais en approchant du bord, plus serrées pour en augmenter la résistance et le pourtour de la plaque est formé d'une partie pleine.
    L'avantage de cette mousse est de former une surface très homogène. La souplesse est obtenue en fonction de la densité. Les mousses sont classé catégories suivant leurs densité vent varier selon le fabricant.

    Une autre variété de latex existe sous forme de plaques perforées sur les deux faces. Celles-ci présente sensiblement les mêmes qualités que les précédentes tout en demeurant plus resistantes que le latex alvéolé, connues sous les noms comme «perfolatex», etc. ( de 2 à 10 cm d'épaisseur et six densités différentes).Elles présentent des perforations de faible diamètre, très serrées, disposées sur les deux faces.
    Ce latex perforé présente un avantage sur le latex précédent car il n'a pas ces grosses alvéoles que l'on est obligé de recouvrir par une couche de latex plein ou de deux plaques alvéolées en collant celles-ci vis-à-vis. Lorsque l'on a besoin d'épaisseurs supérieures à 10 cm on colle entre elles plusieurs plaques dont le nombre permet d'obtenir l'épaisseur recherchée. Ces deux types de mousse peuvent être associés en fonction des besoins.

    perforalex

    Panneau de latex ; perforalex

    Au moment de réaliser la garniture en mousse, le tapissier prévoir des éléments en fonction de la fermeté nécessaire sur les différentes parties du siège. Il a recoure aux diverses densités puisqu'elles sont indépendantes pour la souplesse et définir l'épaisseur. L’assise d’un fauteuil supporte environ 75% du poids du corps, le dossier absorbe 8% du corps, tandis que 17% du corps est déchargé sur le sol par l’intermédiaire des pieds. L’accoudoir doit supporter le poids du corps à 40%.

    Le fond du siège nécessite donc une mousse assez ferme puisqu'il reçoit la masse du corps ; le dossier demande plus de souplesse pour être agréable ; la manchette aura un dessus souple mais avec une âme (c'est-à-dire l'intérieur) ferme, car les accotoirs doivent être résistant. De même, pour le siège à coussins, la mousse du coussin du fond doit être plus ferme que pour celui du dossier. Pour augmenter le confort il est possible de coller une couche de mousse très souple en surface. Ces mousses doivent être protégées de l'air et de la lumière mais sans être enveloppées dans une étoffe imperméable à l'air afin de respirer. En effet la mousse au contact de l'air s'oxyde en norcissant et la lumière détruit la mousse et la dessèche. C'est pourquoi on utilise une enveloppe de toile noire. En outre, la toile employée ne doit pas adhérer à la mousse et ne pas plisser pour ne pas la déformer .

     

    Coupe transversale d'une assise avec une mousse de latex en garniture

    Les mousses latex sont sensibles à la transpiration humaine qui provoque une moisissure. Il faut les laisser respirer et ne jamais les envelopper dans un revêtement étanche à l'air (à moins de prévoir des trous d'aération).

    Les mousses synthétiques

    La mousse polyuréthane est un matériau compressible qui est employé dans la fabrication d’assises et de dossiers de canapés pour des notions de confort (souplesse agréable, fermeté) et permet de protéger
    les bordures des meubles à des fins de sécurité comme de longévité La mousse de polyuréthane est un produit dérivé du pétrole. Cette mousse a une forme différente de la précédente : elle se présente en pains de 200 x 300 cm d'une épaisseur de 80 à 110 cm selon densité. Ces mousses se signalent par des couleurs variées correspondant des qualités ou des densités différente On détermine la qualité de la mousse par sa compression et sa densité ; celle-ci est variable selon que la croûte est comprise ou non.

     

    fabrication

    Le mélange des composants polymères, du catalyseur et de l’eau, sont d’abord émulsionnés et étendus en épaisse couche sur un tapis roulant.
    Cette couche liquide commence immédiatement à lever comme une pâte à pain.

    La réaction chimique produit du dioxyde de carbone avec un fort dégagement de chaleur qui transforme l’eau en vapeur. cette vapeur d’eau s’élève par sa légèreté et sa pression augmente l’effet expansif ou gonflement de la pâte qui devient ainsi de plus en plus spongieuse.

    Il existe plusieurs recettes et donc plusieurs types de mousse.
    Nous pouvons identifier les mousses POLYESTER et POLYURETHANNE.
    Le procédé de fabrication est le même, seules les caractéristiques souhaitées par le fabricant
    (densité, élasticité, résistance) détermine le dosage de la mixture.

    • La mousse polyester se distingue par une structure alvéolaire très fine à circulation d’air médiocre.
    • La mousse polyuréthanne est plus spongieuse avec des alvéoles plus grandes permettant une meilleure circulation d’air.

     

    La densité

    La qualité d'un matelas de mousse se distingue par sa densité (les densités nettes vont de 13 à 60 kg/m3 selon les fabricants). Cette mesure est exprimée en kg/m3, cela représente le poids d’un bloc de mousse de 1m3. Par exemple une mousse de 35 kg veut dire qu’elle est issue d’un bloc de mousse d’un m3 qui pèse 35 kg. Cette notion exprime la quantité de matière. Donc plus la densité est élevée, plus il y a de matière et meilleure est la qualité. En d'autres mots, cela représente la quantité de matière qui supporte votre poids pendant votre sommeil. Une bonne mousse conservera ses propriétés beaucoup plus longtemps et reprendra sa forme originale. Une mousse de mauvaise qualité, s'affaissera rapidement. Si l'on prend la densité du bloc avec la croûte, il s'agit d'une densité brute : inversement si l'on retire les croûtes, on obtient une densité nette. Les plaques prélevées sur les bords du bloc ont une densité légèrement supérieure à celles prélevées au centre. Le bloc sitôt son élaboration se présente sur toutes ses faces avec une croûte ferme et brillante. Si on retire celle-ci sur une épaisseur de 2 cm, la mousse apparaît sous son aspect normal ; elle est composée de cellules très fines. Lors de la commande de la mousse, penser que la densité annoncée correspond souvent à celle de la mousse à l'état brut. Pour obtenir la densité nette il convient de déduire 2 à 3 kg/m3. .

    La portance

    Cette mesure est exprimée en kPa (kilo Pascal), elle donne la mesure de la compression. Elle s’obtient en calculant le poids nécessaire pour compresser la mousse de 40% de sa hauteur initiale.

    Plus le poids de compression nécessaire est élevé, plus la mousse est dite « portante ». La portance correspond à la dureté de la mousse. La portance est liée à la densité, car pour une
    densité donnée il existe un plafond de portance possible. Par exemple, une mousse de 35kg par exemple peut avoir plusieurs portances différentes allant pour une assise de 2.5 kpa à 4 kpa.

    Plus la compression est faible, plus la mousse sera moelleuse et plus votre corps s'enfoncera dans la mousse. Votre physionomie et votre perception du confort déterminera le choix idéal de compression.

    Pour la souplesse des mousses nous trouvons cinq groupes, qui sont :

    - Très souple : pour le contact et les coussins (appelée aussi «duvet»).



    - Souple : pour les coussins et dossiers.




    - Normal : pour l'assise, le dossier et le matelas.




    - Ferme : pour l'assise.

     

    - Très ferme : pour les accotoirs et les surfaces de base

    mousse

     

    La résiliance

    C’est une mesure d’élasticité, elle s’obtient en projetant sur un bloc de mousse une bille d’acier calibrée depuis une hauteur donnée. La bille rebondit sur la mousse. La mesure de la hauteur du rebondissement est donné en pourcentage de la hauteur de projection de la bille. Plus le pourcentage est élevé, plus la mousse est dite « haute résilience HR ». Cette notion correspond à la capacité de la mousse à reprendre sa forme initiale. La résilience, c'est donc la capacité de la mousse à renvoyer la pression exercée par le poids du corps pour revenir à sa position initiale. Plus un coussin retrouve sa position initiale, meilleure est la mousse. Il faut tenir compte tout de même du poids et de l’élasticité du revêtement entourant la mousse, une assise en cuir aura par exemple plus de mal à se remettre en position initiale.

    La mousse haute résilience est utilisée dans la fabrication de noyau (la partie centrale d'un matelas). ou de ceinture perimétrale de grande qualité et longévité.

    Resistance au feu

    Le polyuréthane, du moins la mousse courante est un matériau inflammable. Au Royaume-Uni, en Irlande, et dans certains Etats des USA, la réglementation oblige les fabricants de meubles rembourrés (canapés, matelas) à traiter les produits à l'aide d'additifs chimiques ignifugeants afin de réduire ce risque. En France, et dans d'autres pays d'Europe continentale, les fabricants de meubles soutiennent les actions d'associations de protection de l'environnement contre les "retardateurs de flammes" et en font un argument pour ne pas utiliser d'additifs ignifugeants. De nombreux domaines d'utilisation des mousses de polyuréthane exigent des propriétés non-feu.

    Les sangles élastiques

    Les mousses comme les autres matières ont besoin d'avoir un support. La nature de ce plancher peut se composer d'éléments traditionnels comme :

    • un contreplaqué,
    • un guindage,
    • un sanglage de jute,
    • etc.,

    ou de matériaux nouveaux tels que :

    • des sangles latex de longueurs fixes dont les extrémités sont armées de toile coulée dans la gomme
    • des sangles renforcées dont la largeur est variable, l'intérieur de la sangle est composé de fils de toile pour en augmenter la résistance ; elles se posent côte à côte ou entrecroisées selon la surdes sangles tissées avec des fils de latex gainés, très souples, dont l'emploi est surtout réservé pour les dossiers
    • ses sangles synthétiques, d'aspect tissé, de différentes souplesses
    • de la toile élastique tissée et enrobée de résine remplaçant les sangles
    • des ressorts à arcs, utilisés pour donner la souplesse à un guindage simple ou suspendu.

    LES GARNITURES

    La mousse est facilement transformable ; au stade artisanal, l'équipement peut être relativement réduit. La garniture peut se faire sous différentes formes.

     

    La garniture moulée

    Sa fixation sur la ceinture ne présente pas de difficultés puisqu'elle a la forme précise du siège sur lequel elle doit reposer. Cette mousse est souvent en latex mais peut se concevoir aussi en polyéther ou autre.

    La garniture moulée renforcée

    L'inconvénient des garnitures moulées est de ne pas avoir de résistance à l'emplacement du bourrelet surtout lorsque l'étoffe n'est pas souple et se place mal. On y remédie en utilisant un profil en caoutchouc ferme ou de polyéther aggloméré qui offre une résistance et une ligne beaucoup plus nette. Il est nécessaire d'entailler la garniture moulée de la valeur du profilé. Le profil prenant la place de ce qui devient la chute sera collé à la garniture. Le raccordement peut être maintenu par une toile collée sur le joint

     

    la garniture faconnée

     

    Les profilés sont des morceaux de mousse de très haute densité (150 à 250 kg/m3) agglomérée en forme de « boudin » qui sont utilisés pour remplacer le bourrelet de crin pour le garnissage des sièges: lors d’une garniture en crin, la forme est donnée par le piquage des bords du crin de façon à créer un bourrelet. Il existe des profils d’assise et de dossier, de différentes tailles selon la nature et le style du siège.

    Profilé assise du tapissierProfilé dossier du tapissier

    dossier fauteuil tapissier

    Le sanglage

    Le sanglage est fait sur la ceinture avec des sangles elastiques.Il faut disposer un maximum de sangles dans le sens de la profondeur du siège et quelques unes en largeur. Elles sont placées le plus près possible de l'intérieur de la traverse du siège pour que le profil repose correctement sur son assise. Le plancher ne doit pas comporter de trous ni d'espaces. Le sanglage se pose jointif comme la sangle en jute. Lorsque les sangles ne sont pas assez serrées elles jouent un rôle de scie et découpent la mousse. La tension de la sangle est différente selon son type de fabrication. Elle varie en fonction de sa résistance et de sa longueur par rapport aux dimensions du siège pour obtenir la souplesse désirée. Les modalités d'emploi sont indiquées par le fournisseur (la tension entre 25 à 30 % de la longueur).

    il doit épouser la forme du bourrelet piqué.

    garniture5

    Son choix est important surtout du point de vue de sa hauteur. Le bourrelet profilé est façonné pour qu'il permette d'offrir les volumes et les formes nécessaires à la mousse fixée dessus. Pour donner le bombé au centre du profil, on procède comme suit :
    - une recharge (un bout de profil) découpée et amincie à ses extrémités est placée àu centre de la ceinture ;

    - le profil est assez haut ; il est aminci à chaque extrémité sur 10 à 20 cm de chaque côté du centre selon la largeur du siège pour ne pas provoquer une cassure brutale sur la garniture.

    garniture2

    L'une des premières interventions consiste à renforcer les taquets en collant sur ceux-ci des morceaux de profil.

    garniture3

     

    La garniture de mousse vient se coller sur ces renforcements. Si ce petit travail n'est pas exécuté l'emplacement des taquets devient fragile. La mousse a de fortes chances de s'arracher et de provoquer une déchirure de l'étoffe.

    Il faut que l'épaisseur du bourrelet vienne en prolongement de l'épaisseur du taquet.

    Il est évident que le profil suit la forme de la ceinture, qu'elle soit cintrée, en arbalète, etc.

    Par contre, si l'on rencontre des têtes de pieds sur certains fauteuils ou chaises, entailler le profilé pour lui permettre de prendre une position normale en s'emboîtant sur la tête de pied

    garniture1

    Lorsque le dessus du siège forme un angle droit au niveau des pieds.le profil est coupé en onglet pour reproduire et suivre la forme d'une garniture traditionnelle

    le profil est coupé en onglet pour reproduire et suivre la forme d'une garniture traditionnelle

    Pour un pied arrondi, le bourrelet est en un seul morceau. La coupe du profil est plus ou moins prononcée selon l'importance de l'arc de cercle. L'échancrure se pratique comme pour celle d'un onglet. Les profilés posés sur les cintres sont également échancrés pour suivre la courbure. Le bourrelet peut être posé de différentes façons :
    a) le bourrelet et sa recharge s'il y a lieu sont collés directement sur la ceinture à leur emplacement définitif,
    b) le bourrelet est collé sur le bloc de mousse formant la garniture posée en une seule fois sur le siège.
    Si les profils que l'on trouve sur le marché ne conviennent pas on a toujours la possibilité de les confectionner en achetant une plaque de mousse agglomérée, en la découpant et en lui donnant le profil souhaité.
    Pour la pose du bourrelet, il faut choisir la première formule qui est la plus pratique, puisqu'elle permet de réaliser le calibre après la mise en place du bourrelet. Avec l'autre formule il faudrait que le calibre soit prêt ce qui nécessiterait plus de précision.

    Préparer le calibre de la mousse qui correspond à la mesure des profils posés et des coupes des consoles et des pieds. A ce calibre ajouter 1 cm tout autour pour compenser le bombé qui sera donné au siège. L'épaisseur de la mousse étant variable, pour éviter de provoquer une trop grande résistance le long du bourrelet, faire tomber la carre du dessous ; on obtient ainsi une souplesse mieux répartie sur l'ensemble du siège

    le profil est coupé en onglet pour reproduire et suivre la forme d'une garniture traditionnelle

    cela permet de coller le morceau de mousse sur le dessus du bourrelet sans provoquer de surépaisseur, ni de trou dans le cas d'une coupe trop importante.

    cela permet de coller le morceau de mousse sur le dessus du bourrelet sans provoquer de surépaisseur, ni de trou dans le cas d'une coupe trop important

     

    Plus on coupe la carre vers le centre plus on a tendance à augmenter le bombé du siège.

    Pour faire le biseau, utiliser une scie à mousse portative en prenant appui sur le bord de la table et en déplaçant la pièce ou la scie.

    Pour faire le biseau, utiliser une scie à mousse portative en prenant appui sur le bord de la table et en déplaçant la pièce ou la scie

     

    Si le bombé de la garniture est insuffisant on peut l'accentuer en posant unerecharge sur le fond. Préparer un morceau de mousse biseauté correspondant à l'épaisseur du bombé pour obtenir la forme. L'amincir sur les bords pour qu'il ne marque pas la garniture.

    Préparer un morceau de mousse biseauté correspondant à l'épaisseur du bombé pour obtenir la forme. L'amincir sur les bords pour qu'il ne marque pas la garniture

    Cette recharge en mousse peut être remplacée par différentes matières (crin, ouate, etc.).
    On peut aussi obtenir le bombé en conservant le bloc de la garniture plat en dessous et en posant une calotte de la hauteur désirée sur le dessus.

    On peut aussi obtenir le bombé en conservant le bloc de la garniture plat en dessous et en posant une calotte de la hauteur désirée sur le dessus

     

    On biseaute les pans sur chaque côté pour obtenir un tronc de pyramide, en conservant un léger bord.

    On biseaute les pans sur chaque côté pour obtenir un tronc de pyramide, en conservant un léger bord

    Cette calotte est faite d'une mousse légère en densité pour que le contact soit doux. Seul le bord est collé tout autour. Si le centre était collé le bombé ne serait plus régulier et le fond serait aplati en son milieu.

    Cette calotte est faite d'une mousse légère en densité pour que le contact soit doux. Seul le bord est collé tout autour. Si le centre était collé le bombé ne serait plus régulier et le fond serait aplati en son milieu

    La garniture est plus haute sur le devant que sur l'arriere pour conserver la fuite. Pour obtenir une forme comparable à celle d'une garniture traditionelle on amincit l'arriere du bloc de mousse

    L'arrondi du bourrelet est déterminé selon le placement de la mousse sur le profilé. Cet aspect est choisi en fonction du genre de siège. Pour obtenir :
    a) un bourrelet fin : préparer la mousse avec un demi à un centimètre de plus que le calibre selon le bombé souhaité pour le dessus du siège. Coller la mousse sur la carre du bourrelet

    préparer la mousse avec un demi à un centimètre de plus que le calibre selon le bombé souhaité pour le dessus du siège. Coller la mousse sur la carre du bourrelet

    b) un bourrelet moyen : le bloc de mousse a un bon centimètre de plus que le calibre ; le coller sur le devant du profilé sous la carre du bourrelet. Le renflement de la mousse doit être régulier sur toutes les faces

    e bloc de mousse a un bon centimètre de plus que le calibre ; le coller sur le devant du profilé sous la carre du bourrelet. Le renflement de la mousse doit être régulier sur toutes les faces

    c) un gros bourrelet : laisser un bon centimètre et demi autour du calibre. Coller nettement au dessous de la carre du bourrelet. Plus la mousse descend vers le pied du bourrelet plus la forme arrondie de la garniture est importante.

    laisser un bon centimètre et demi autour du calibre. Coller nettement au dessous de la carre du bourrelet. Plus la mousse descend vers le pied du bourrelet plus la forme arrondie de la garniture est importante.

    N'encoller le bord de la mousse et le bourrelet que sur un centimètre. La hauteur du collage sur le profilé doit être régulière sinon cela entraînerait des creux et des bosses comparables à des saignées sur une garniture en crin. Prendre bien soin au collage du bourrelet sur la carcasse pour qu'il ne glisse pas, ce qui entraînerait la déformation de la garniture.
    Pour obtenir une belle garniture il faut coller seulement les bords sur quelques centimètres mais jamais le milieu afin d'éviter d'avoir une surface plate au centre.

     

    Ancrage de la garniture

    Pour s'assurer que la garniture ne bouge pas on pose une bande d'ancrage dont une moitieé est collée sur le bord de la mousse et l'autre est fixée sur le bois.

    Pour s'assurer que la garniture ne bouge pas on pose une bande d'ancrage dont une moitieé est collée sur le bord de la mousse et l'autre est fixée sur le bois.

     

    Cette même bande peut maintenir la jonction de deux morceaux de mousse

    Cette même bande peut maintenir la jonction de deux morceaux de mousse

    Elle est collée bien à plat pour ne pas provoquer de plis ou de bour soufflures.

    Surface de contact

    Son rôle est de fournir une sensation agréable au toucher et à l'assise, et de donner ou d'accentuer le bombé. Différentes solutions sont envisageables :
    a) une mousse latexée, perforée, de densité très légère, que l'on nomme duvet, prise dans une épaisseur de 3 cm, dégraissée du centre vers les bords, est rapportée sur celle de la garniture quelle qu'en soit la nature


    b) on remplace la mousse de latex par une mousse synthétique appropriée, mais un peu moins souple

    Cette même bande peut maintenir la jonction de deux morceaux de mousse


    c) on encolle une couche suffisamment épaisse de ouate synthétique (cette ouate est proposée en différentes épaisseurs, vendue selon le poids au m2).

    on encolle une couche suffisamment épaisse de ouate synthétique  (cette ouate est proposée en différentes épaisseurs, vendue selon le poids au m2).

     

    Isolation de la mousse

    Une fois la garniture posée la recouvrir avec un jersey ou une cingalette, pour éviter que l'étoffe n'adhère à la mousse sinon le tissu finirait par se détendre. D'autre part cela facilite la mise en place de la housse et la bonne tenue de la couverture, ce qui est très important dans le cas du velours. En effet, lorsqu'il n'y a pas de protection il perd ses poils aux endroits de grande friction.

    Lors du dégarnissage on les retrouve collés sur la mousse. La ouate non protégée n'occasionne pas cet inconvénient, par contre si elle n'est pas traitée spécialement, elle a le désavantage de boulocher comme une ouate naturelle

    a ouate non protégée n'occasionne pas cet inconvénient, par contre si elle n'est pas traitée spécialement, elle a le désavantage de boulocher comme une ouate naturelle

     

    La couverture

    Pour conserver la forme de la garniture du siège, ne jamais tendre l'étoffe. Dans les parties courbes, l'étoffe est cousue selon les contours de la garniture

    comme pour les couvertures emblousées. On bride très légèrement la mousse pour éviter les plis ou le fronçage.

    comme pour les couvertures emblousées. On bride très légèrement la mousse pour éviter les plis ou le fronçage.


    La couverture rappelle la confection d'une housse de coussin.

    Les entreprises travaillant sur des séries de sièges toujours identiques, avec le même fournisseur de mousse, bénéficient de prix avantageux pour les modèles calibrés. En effet les transformateurs conservent les calibres des modèles ainsi que toutes les références. Seules subsistent les opérations de découpage et de collage.